mercredi 30 mars 2011

Ruptures conventionnelles de contrat de travail : merci l’assurance chômage !

480.000, c’est le nombre de ruptures conventionnelles de contrat de travail signées depuis la création du dispositif en aout 2008. Ces séparations à l’amiable entre salariés et employeurs, n’excluant pas les salariés de leurs droits à l’assurance chômage, sont particulièrement favorisées quand il s’agit pour les entreprises de convaincre leurs seniors de plus de cinquante ans de partir… Faute d’encadrement et de contrôle, le dispositif est également souvent utilisé pour fractionner les départs plutôt que de recourir à des plans sociaux. D’après la CGT, il aurait coûté, à l’assurance chômage, 1,3 milliard d’euros pour la seule année 2010.

Source Option CGT n° 464 Fev. 2011

dimanche 6 mars 2011

Un peu d’histoire : Hommage à Ambroise Croizat.-

Ambroise Croizat, dont le portrait trône magnifiquement dans la grande salle du Château, domaine de la Génestrie, au Gâvre, est un homme politique français né le 28 janvier 1901 à Notre-Dame-de-Briançon (Savoie) il est mort le 11 février 1951 à Suresnes. Il fut également secrétaire Général de la Fédération CGT des travailleurs de la métallurgie.
    Son père, Antoine Croizat était ouvrier et sa mère employée dans un tissage de velours. Ambroise Croizat a été député communiste de la Seine de 1936 à 1940. Après avoir purgé une peine de prison pour son appartenance au PC, interdit sous le gouvernement de Vichy, il est transféré en Algérie. Libéré, il devient membre de l'Assemblée consultative d'Alger dans laquelle il représente la CGT. À la Libération, il est élu membre des deux Assemblées constituantes puis de l'Assemblée Nationale de 1946 à 1951.
    Croizat est ministre du Travail du général de Gaulle du 21 novembre 1945 au 26 janvier 1946 puis ministre du Travail et de la Sécurité sociale du 26 janvier au 16 décembre 1946 (gouvernements Gouin et Bidault) et du 22 janvier au 4 mai 1947 (fin de la participation communiste au gouvernement).
    Surnommé le « ministre des travailleurs », son nom reste attaché aux grandes lois relatives à la Sécurité sociale : - Mise en place de celle-ci, organisation administrative des caisses et des élections aux conseils d'administration des caisses et régimes des fonctionnaires. Son influence s'exerce aussi sur les projets concernant les comités d'entreprise, le statut des délégués du personnel, les conventions collectives, la prévention et la réparation des accidents du travail, le régime des prestations familiales. En vingt-huit mois, il accomplit ainsi une œuvre considérable.
    Il a siégé au Comité central du Parti communiste français.
    Il meurt à la suite d'une grave intervention chirurgicale quelques mois après le décès de son fils dans un accident du travail.
     Le Parti communiste lui fait de grandioses funérailles. Il est enterré au cimetière du Père-Lachaise.
    Cette année 2011 marque le 110 ème anniversaire de sa naissance et le 65 ème de la Sécurité Sociale et des retraites. Son œuvre, ses luttes, son message sont encore d’actualité.