dimanche 24 avril 2011

La réforme des retraites n’est, malheureusement, pas terminée. Au tour des complémentaires ?

C’était l’objet de la réunion qui s’est tenue le 25 nov. 2010 au siège du Médef entre syndicats et patronat, gestionnaires exclusifs du régime.
Les complémentaires qui représentent près de 30% de la pension totale d’un non-cadre et 50% de celle d’un cadre, relèvent, en effet, de la seule responsabilité des partenaires sociaux qui décident, par voie d’accord entr’eux, du fonctionnement et de l’avenir du système.

   - S’adapter aux 62 ans –

    La retraite à 62 ans, c’est deux années de moins de versement des prestations, pour les salariés, et deux années de plus de rentrées de cotisations pour les organismes de retraite.
Les difficultés de l’Agirc et de l’Arrco s’en trouveront allégées à l’horizon 2018-2020. Dans l’immédiat, patronat et syndicats doivent remettre sur le métier la question de l’AGFF. Cette structure, qui finance le surcoût pour les régimes complémentaires du passage à la retraite à 60 ans en 1983, devait cesser, théoriquement, de fonctionner le 31 décembre 2010. Les syndicats en demandent, au minimum, la prorogation jusqu’au 1er avril ou jusqu’au 1er juillet 2011. Ils veulent obtenir du patronat son accord pour que les personnes partant à la retraite entre le 9 novembre 2010 et le 1er juillet 2011 puissent bénéficier des anciennes conditions de départ, autrement dit, ne pas avoir à subir un abattement de 22%.
    Les négociateurs qui doivent décaler de 60 à 62 ans l’âge d’ouverture des droits à l’AGFF, devront décider s’ils reportent à 67 ans l’âge de sortie de l’AGFF ou s’ils le maintiennent à 65 ans. Ce report ouvrirait la voie à une baisse de la cotisation AGFF réclamée, fallait-il s’en douter, par le patronat.

                                                                                  ( Source « Impact CGT mars 2011)